Canada’s Rotten Egg Scandal: The Politics of Food in the 1970s
DOI :
https://doi.org/10.1353/his.2021.0039Résumé
Au début des années 1970, la mauvaise gestion des approvisionnements nationaux en œufs par un office de commercialisation canadien, au cours d’une période de hausse rapide des prix alimentaires, a fait sensation dans les médias. Le « scandale des œufs pourris » de 1974 s’est produit lorsque le nouvel Office canadien de commercialisation des œufs (OCCO) n’a pas réussi à entreposer des millions d’œufs convenablement, occasionnant ainsi la détérioration d’énormes quantités. L’OCCO a été la première agence de commercialisation nationale à être établie en vertu de la Loi sur les agences de commercialisation des produits agricoles (1972). En conséquence, elle a dû faire face à un examen minutieux et à des défis importants tout en tentant d’établir un marché ordonné dans un secteur de l’industrie alimentaire caractérisé par l’instabilité et la crise. Bien que l’OCCO ait remédié à sa faute et que son système de gestion des approvisionnements soit demeuré intact, cet épisode de l’histoire du Canada d’après-guerre illustre des divisions croissantes entre les consommateurs urbains et les producteurs ruraux, ainsi qu’entre ceux qui prônaient les marchés réglementés et ceux qui défendaient le marché libre. Les débats très médiatisés entre les représentants gouvernementaux, les parties prenantes de l’industrie et le public, issus de cette affaire, témoignent également de la politique genrée qui régit la tarification des aliments et des préoccupations croissantes concernant le gaspillage de la nourriture en période de disette des ressources.