Why I Killed Canadian History: Conditions for an Anti-Racist History in Canada
Résumé
L’antiracisme nous permet de mieux comprendre le passé. Cette compréhension est peut-être plus sensible aux exigences des normes généralement acceptées de la critique historique que ne l’est le cadre nationaliste sur lequel s’appuie l’écriture historique au sujet du Canada. Une histoire antiraciste prend au sérieux l’existence du racisme et s’interroge sur son rôle dans le façonnement des institutions et des expériences, y compris celles des groupes dominants. Elle englobe des sens précédemment exclus en suscitant une compréhension élargie du document historique : écrit, oral et matériel. Elle voit la montée du nationalisme et de l’État-nation dans le contexte plus large du colonialisme européen, transformant les projets nationalistes (comme la création du Canada) en problèmes historiques à expliquer plutôt qu’en y voyant à priori des dispositifs organisants pour l’étude du passé. Elle permet de s’interroger sur la façon dont certaines identités viennent à être considérées fixes, comment certaines deviennent normalisées et d’autres, marginalisées. L’antiracisme a donc le potentiel de déboucher sur une meilleure histoire que l’histoire nationaliste dont J. L. Granatstein déplore la perte dans Who Killed Canadian History?.Téléchargements
Publié-e
2000-05-01
Numéro
Rubrique
L'histoire sociale à l'heure du post-modernisme