Women's Agency in Upper Canada: Prescott's Board of Police Record, 1834-1850
Auteurs-es
Katherine M. J. McKenna
Résumé
Le bureau des dossiers judiciaires de Prescott a vu le jour en 1834 pour résoudre les
différends dont les citoyens de l’endroit le saisissaient en vertu des arrêtés municipaux.
Les affaires inscrites au registre d’audience du bureau de police de Prescott
sont de ce fait une source inégalée d’information sur une foule d’aspects de la vie au
Haut-Canada puisqu’on y a consigné les normes pour un comportement collectif
acceptable sur des choses telles que le contrôle du bétail, les règles d’hygiène,
l’entretien des routes, le respect du sabbat, les permis d’alcool et de divertissement
ainsi que le langage permis dans les lieux publics. Les premières années, comme les
accusations portées devant le bureau n’entraînaient que de petites amendes, celui-ci
était communément utilisé par les femmes de la classe inférieure pour régler leurs
disputes personnelles ou se venger d’insultes à leur réputation. En 1850, les
amendes étaient devenues lourdes et les poursuites pour immoralité sexuelle et
ivresse, plus fréquentes, et le bureau de police de Prescott s’était transformé d’une
tribune pour l’agence des femmes de la classe inférieure en une institution utilisée
par les pères de la ville pour instituer un nouveau code moral de la classe moyenne,
d’application différente selon le sexe.