The Humanization of Fatal Accidents in Norwegian Fisheries, 1850–1940
Résumé
Comme le montre la recherche sur les pêcheries saisonnières de morue à Lofoten, les perceptions et les imaginaires liés aux décès dans les pêcheries norvégiennes ont évolué entre le milieu du XIXe et le milieu du XXe siècle. Les efforts d’Eilert Sundt pour humaniser les décès dans ces pêcheries entre 1850 et 1860 ont été suivis, à compter de la fin du XIXe siècle, par des innovations technologiques majeures — le télégraphe, les journaux, les assurances, la motorisation des bâteaux et les prévisions météorologiques — qui ont rendu la pêche plus sûre tout en transformant les interprétations culturelles des décès pour mettre davantage l’accent sur le « risque » plutôt que sur le « danger ». Les accidents mortels n’étaient plus essentiellement le résultat de menaces provenant de l’environnement mais étaient principalement imputables aux technologies, aux institutions et aux décisions humaines.