Poor Relief and “Cheap Labour”: Pauper Apprenticeship and Auctions in Early Nineteenth-Century Nova Scotia
Résumé
Alors que les communautés urbaines se tournaient de plus en plus vers des institutions centralisées et financées par l’État pour venir en aide aux résidents pauvres, les cantons ruraux comme Cornwallis, en Nouvelle-Écosse, continuaient de concentrer la majeure partie de leur assistance aux pauvres sur le ménage. Pendant une bonne partie du XIXe siècle, ces cantons ont tâché de soulager la pauvreté en engageant des enfants pauvres comme apprentis, en plaçant tous les ans des adultes défavorisés en pension en tant que domestiques et en vendant aux enchères le travail des enfants et des adultes au plus bas soumissionnaire lors des assemblées municipales. Ces pratiques relevaient d’un souci de bienveillance paternaliste et d’ordre. Pourtant, les témoignages des personnes touchées par ce système d’aide aux pauvres en milieu rural (et des critiques contemporains) indiquent que leurs obligations limitaient leurs choix, les exploitaient comme de la « main-d’œuvre bon marché » et, dans de nombreux cas, marginalisaient encore davantage les communautés qui étaient déjà en proie à des attitudes racistes et aux séquelles de l’esclavage. Le secours aux pauvres constituait ainsi une forme de « loi basse » qui consolidait des rapports sociaux et de travail inégaux.