Des idées libérales à la rescousse de l'Église catholique? Le débat autour des biens des jésuites en 1846
DOI :
https://doi.org/10.1353/his.0.0071Résumé
Tout au long du XIXe siècle, il n’a pas été aisé de savoir à qui appartenaient les revenus des biens des jésuites. Les catholiques du Bas-Canada ont longtemps défendu l’idée selon laquelle ils étaient les seuls fiduciaires des revenus tirés de ces biens. C’est d’ailleurs la position que défendent les évêques et les réformistes canadiens-français en 1846 face à la majorité tory qui, elle, souhaite qu’une partie de ces revenus soient consacrés aux institutions protestantes d’enseignement. L’historiographie a souvent vu dans cette alliance entre les évêques catholiques et les réformistes une défaite des idées libérales. L’argumentaire « libéral » du mémoire présenté aux membres du conseil exécutif nous oblige à nuancer cette perspective. Throughout the nineteenth century, it was not clear who had the right to the revenues from the Jesuit holdings. Catholics in Lower Canada had long defended the idea that they were the sole beneficiaries of the revenues obtained from these properties. This was furthermore the position held by the bishops and French Canadian reformers in 1846, in opposition to the Tory majority, which wanted part of the revenues to be allocated to Protestant educational institutions. Historians have often seen this alliance between Catholic bishops and reformers as a failure of liberal ideas. This perspective needs qualification in light of the “liberal” argument presented in a memorandum from the bishops to members of the Executive Council.Téléchargements
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