Women, Work and Childbearing: Ontario in the Second Half of the Nineteenth Century
Auteurs-es
R. Marvin McInnis
Résumé
Anglophone Canada, Ontario especially, was in the forefront of the world fertility decline. The limitation of childbearing within marriage was underway by the middle of the nineteenth century or shortly thereafter in parts of Canada. Among most European populations at this time, the growth of population was restrained largely by postponement of marriage. This paper explores the speculation that Ontarians may have turned early to reduced marital fertility because of the weakness of economic and social support for extended spinsterhood. Evidence on fertility decline and reduced nuptiality in the 1851 to 1891 period is reviewed. It is shown that paid employment outside the home was very limited in relation to the number of adult single women potentially available. It is argued, further, than in relative terms there were diminished demands on women for work within the household as well. Marriage, and a household of one's own, was the preferred state, but that brought exposure to childbearing. The unappealing features of extended spinsterhood may have contributed to a relatively early acceptance by anglophone Canadians of the idea of limiting the fertility of marriage.
Le Canada anglais, et particulièrement l’Ontario, a été l’un des chefs de file du déclin mondial de la fécondité. La réduction du nombre d’enfants dans les familles était déjà commencée au milieu du 19e siècle ou peu après dans certaines régions du Canada alors qu’à la même époque, à l’intérieur de la plupart des populations européennes, l’accroissement de la population était surtout limité par le retard de l’âge au mariage. Cet article soulève l’hypothèse que les Ontariens peuvent avoir adopté rapidement la limitation des naissances dans la famille conjugale en raison de la faiblesse du support économique et social dont jouissaient les femmes célibataires. Le déclin de la fécondité et la réduction de la nuptialité entre 1851 et 1891 est réexaminé. Il est démontré que le travail rémunéré à l’extérieur de la maison était très limité en regard du nombre de femmes célibataires disponibles; en termes relatifs, le travail domestique était également en diminution. Le mariage et la consitution d’un foyer constituait donc le statut privilégié pour les femmes bien que comportant le risque d’avoir des enfants. Les problèmes posés par la condition de femme célibataire peuvent ainsi avoir contribué, pour les Canadiens anglais, à une acceptation relativement rapide de l’idée de limiter les naissances à l’intérieur des familles.