Des lois passées à la fin du XVIIIe et au XIXe siècle ont permis aux particuliers de
prêter à intérêt de l'argent ou des biens fongibles, lois qui entraient en contradiction avec
celles de l'Eglise prohibant tout supplément sur le remboursement d'un capital. Des
dernières décennies du XVIIIe siècle à 1868 environ, le clergé québécois discuta à
plusieurs reprises de la question du prêt à intérêt et tenta d'adapter sa pastorale aux
nouvelles réalités légales et économiques. Cet article vise à rendre compte de l'évolution
de l'attitude du clergé en cette matière.