Social Mobility and Hereditary Titles in France, 1814-1830: The Majorats-sur-demande

Abstract

L’auteur étudie le majorat-sur-demande dans la France de 1815 à 1830 : il s’agit de l’octroi de titres héréditaires fondé sur la substitution de propriété. La moyenne du revenu annuel des 289 requérants considérés se situait à 37 453 F et la médiane à 28 618 F. Les détenteurs de titres antérieurs étaient en général plus fortunés que les roturiers. Leurs domaines étaient généralement situés dans un rayon d’une centaine de kilomètres autour de Paris ; dans la constitution des fortunes les rentes étaient plus fréquentes que les actions, les obligations et les investissements industriels. Sur le plan professionnel, les agents de l’administration militaire, centrale et locale l’emportaient numériquement sur les employeurs et les représentants des professions libérales. L’analyse du majorat-sur-demande indique comment l’un des secteurs les plus riches de la société post-révolutionnaire, soit 0,1% de la population française, poursuivait un statut social élevé.