Handprints in the Archives: Exploring the Emotional Life of the State
DOI:
https://doi.org/10.1353/his.2015.0002Abstract
Using Certificates of Exemption issued by the government of Australia from 1901 to 1958, this article explores how official immigration records can be used to document the emotional life of the state. As part of the government’s efforts to discourage Asian migrants from settling permanently in Australia, the 1901 Immigration Act required new arrivals to pass a dictation test in order to be admitted. Those born in Australia, or domiciled there at the time the act was passed, could apply for an exemption from the test if they departed the country temporarily. If approved, residents received a Certificate of Exemption, which they were required to present upon their return. The certificates contained detailed biographical information, identifying photographs and handprints. In exploring how these certificates were used by the state to regulate Chinese migration to and from Australia, including the movement of young children, this article demonstrates how official documents can reveal the deep insecurities that animated the administration of exclusionary immigration policies in the early twentieth century.
À partir des certificats d’exemption délivrés par le gouvernement de l’Australie de 1901 à 1958, l’article ci-après traite de la façon dont on peut utiliser les archives officielles de l’immigration pour rendre compte de la vie affective de l’État. Dans le cadre des efforts du gouvernement visant à dissuader les migrants asiatiques de s’établir en permanence en Australie, la loi de 1901 sur l’immigration a exigé des nouveaux venus qu’ils se soumettent à une dictée pour être admis. Ceux qui étaient nés en Australie ou qui y étaient domiciliés au moment de l’adoption de la loi pouvaient demander d’être exemptés de cette épreuve s’ils quittaient le pays temporairement. Si leur demande était agréée, les résidents recevaient un certificat d’exemption qu’ils étaient tenus de présenter à leur retour. Ces certificats contenaient des renseignements biographiques détaillés, des photographies identificatrices ainsi que des empreintes digitales. En examinant la manière dont ces certificats ont été utilisés par l’État pour régir la migration chinoise à destination et en provenance de l’Australie, y compris les déplacements des jeunes enfants, cet article montre comment les documents officiels peuvent révéler les insécurités profondes qui animaient l’administration de politiques d’exclusion en matière d’immigration au début du XXe siècle.