Defined as a set of distinct processes that included the declining use of large psychiatric institutions and the increasing use of outpatient services and general hospitals, deinstitutionalization occurred earlier in Saskatchewan than other provinces in Canada. It was led by a CCF government dedicated to major change across a number of sectors including mental health, assisted by one of the most influential and well-organized social movement organizations of the 1950s, the Saskatchewan Division of the Canadian Mental Health Association (SCMHA). However, by the late 1950s and early 1960s, the SCMHA opposed the CCF government’s policy priority on medicare which it felt came at the expense of mental health care, in particular the implementation of a regional psychiatric hospital system called the Saskatchewan Plan. As a consequence, the SCMHA, once such a powerful
ally of the CCF government in health reform, formed a strategic and temporary coalition with the anti-medicare forces in the province. Given the fact that a number of medical staff within the government’s department of public health were prominent members of the SCMHA, the CCF government found that it occupied an increasingly divided house at the very time it was struggling to introduce medicare in the midst of civil unrest and a doctors’ strike.
Définie comme un ensemble de processus distincts comprenant le recours déclinant aux grands instituts psychiatriques et celui croissant aux services de consultations externes et aux hôpitaux généraux, la désinstitutionnalisation s’est produite plus tôt en Saskatchewan que dans toute autre province au Canada. Ce mouvement était orchestré par un gouvernement CCF (Fédération du Commonwealth coopératif) qui s’était donné pour mission d’opérer un virage fondamental dans un certain nombre de secteurs, dont celui de la santé mentale, et qui jouissait en l’occurrence du soutien d’une des organisations les plus influentes et les mieux organisées du mouvement social des années 1950, la division de la Saskatchewan de l’Association canadienne pour la santé mentale (ACSMS). Mais à la fin des années 1950 et au début des
années 1960, l’ACSMS s’opposa au choix stratégique qu’avait fait le gouvernement CCF d’accorder la priorité à l’assurance-maladie, estimant que la mise en place d’un tel régime se faisait aux dépens des soins de santé mentale, allant particulièrement à l’encontre de la mise en oeuvre d’un système d’hôpitaux psychiatriques régionaux appelé le Saskatchewan Plan. C’est ainsi que l’ACSMS, jadis un si puissant allié du gouvernement CCF dans la réforme de la santé, forma une coalition stratégique temporaire avec les opposants au régime d’assurance-maladie de la province. Comme d’éminents membres de l’ACSMS faisaient partie de l’effectif médical du ministère de la Santé publique de la province, le gouvernement de la CCF en vint à régner sur une maison de plus en plus divisée au moment même où il s’évertuait à instituer l’assurance-maladie sur fond d’agitation sociale et d’une grève des médecins.