Tensions emerged over wildlife conservation in Quebec during the latter half of the nineteenth century. These are exemplified by the case of Henri Ladouceur, a poacher in the Beauce region of Quebec’s Eastern Townships, who enjoyed province-wide notoriety during a two-year manhunt leading to his imprisonment in December 1897. This study uses state documents, associational records, newspaper reports, and comparisons with the Eastern Townships' "Megantic Outlaw" of the 1880s to view poaching as an expression of social and environmental banditry and to examine divergent claims regarding men's entitlement to hunt based on class, ethnicity, gender, and territory. In addition to its implications for wildlife conservation, resource regulation, and social order, the Ladouceur case became part of a broader narrative regarding rural resistance to the law, the state, and private forms of power.
La question de la conservation de la faune dans le Québec de la seconde moitié du XIXe siècle a provoqué des confrontations. L’exemplifie le cas d’Henri Ladouceur, un braconnier de la région de la Beauce des Cantons de l’Est, au Québec, qui devint un personnage notoire sur la scène provinciale durant une chasse à l’homme de deux ans qui déboucha sur son emprisonnement en décembre 1897. L’étude utilise des documents officiels, des dossiers d’associations, des reportages de journaux et des comparaisons avec le « hors-la-loi du Mégantic » des années 1880 pour dépeindre le braconnage comme une expression du banditisme social et environnemental et pour examiner diverses allégations voulant que l’homme jouisse du droit fondé sur la classe, l’appartenance ethnique, le genre et le territoire de chasser. Outre ses implications pour la conservation de la faune, la réglementation des ressources et l’ordre social, le cas Ladouceur a laissé son empreinte dans le récit plus vaste de la résistance rurale à la loi, à l’État et aux formes privées du pouvoir.