Luis Taruc was one of the twentieth century’s most prominent peasant revolutionaries. His death in May 2005 at the age of 91 is cause for reflection upon the factors that contributed to his becoming one of the most tragic figures in recent Philippine history, despite his ongoing popularity among the peasants of Luzon. This study examines oral traditions, contrasts Socialist and Communist song lyrics and theatrical productions, and engages hitherto overlooked peasant beliefs in reincarnation to cast new light on the schism in leftist politics in the Philippines in the mid-twentieth century. The Communist meta-narrative ultimately failed to resonate with Filipino peasants, not only because of the military and economic power of the United States and Philippine Republican governments, but because Taruc (to the chagrin and frustration of his comrades-turned-adversaries in the Communist Party) engaged and ultimately embodied certain peasant counter micro-narratives.
Luis Taruc a été l’un des plus grands artisans de la révolution paysanne des Philippines du XXe siécle. Son décès, en mai 2005, à l’âge de 91 ans invite à réfléchireaux facteurs qui ont contribué à faire de lui l’une des figures les plus tragiques de l’histoire récente des Philippines en dépit de sa popularité constante auprès des paysans de Luzon. Cette étude examine les traditions orales, compare les paroles des chansons et les productions théâtrales socialistes et communistes et se penche sur les croyances paysannes, négligées, de la réincarnation pour jeter un éclairage nouveau sur le schisme à l’intérieur de la politique de gauche des Philippines au milieu du XXe siècle. Le métadiscours communiste n’a finalement pas trouvé écho chez les paysans philippins, non seulement à cause de la puissance militaire et économique des gouvernements républicains des États-Unis et des Philippines, mais également parce que Taruc (au grand dam de ses camarades devenus adversaires du Parti communiste) a épousé et fini par incarner certains micro-discours paysans rivaux.