''Good for all he would ask'' : Credit and Debt in the Transition to Industrial Capitalism — The Case of Mid-nineteenth Century Brantford, Ontario
Authors
David Burley
Abstract
The transition to industrial capitalism in mid-nineteenth century Canada made not only the working-class, but also the bourgeoisie and, in so doing, altered the social meaning of self-employment. Using manuscript census schedules, assessment rolls, land records and credit reports, this paper reconstructs the business population of Brantford, Ontario, at four cross-sections from 1851 to 1881 to examine the role of credit and debt in this change. The re-evaluation of the nature of risk after the depression of 1857 tied credit more securely to tangible assets and thereby rejected what had been a central tenet of the morality of the commercial economy: the claim of the independent, responsible and respectable man to credit on the basis of his character. Rather than the expression of independence by the socially mature man, self-employment henceforth necessitated the qualification of independence through the encumbering of property.
La transition vers le capitalisme industriel au Canada, au milieu du XIXe siècle, créait non seulement la classe, ouvrière, mais aussi la bourgeoisie, entraînant ainsi une modification du sens social du travail indépendant. Le présent article, à l’aide de manuscrits de recensements aussi bien que de rôles d’évaluation, de registres fonciers et de rapports de crédit, reconstitue la population commerçante de Brantford, en Ontario, sous forme de quatre profils pour la période allant de 1851 à 1881, et ce dans le but d’examiner le rôle du crédit et de la dette au cours de cette évolution. La réévaluation de la nature du risque après la crise de 1857 a eu pour effet de lier plus rigoureusement le crédit à des valeurs matérielles et d’écarter ainsi un principe jusqu’alors fondamental de la morale de l’économie commerciale : le droit au crédit de l’homme autonome, sérieux et respectable selon des critères de bonnes mœurs. L’accès au travail indépendant allait désormais présupposer que le candidat justifie de son autonomie par l’engagement de biens plutôt que par la simple attestation de sa maturité sociale.